Son travail gravite autour de plusieurs notions qui sont liées et complémentaires. Forme et surface, mouvement et corps, environnement et structure, toutes ces notions se croisent et se répondent dans la manière dont il voit et interprète ce qui l’environne. Il y a aussi dans ces procédés de création une dimension de l’ordre de l’absurde, parfois de l’archaïque ou du primitif, d’un aspect ludique, le tout doté d’un coté poétique . Il s’agit de jouer, jouer d’espace, de traversée. Eveiller la perception dynamique, cultiver une furtive ubiquité, entretenir cet œil oblique et tisser du lien entre les choses. L’espace vécu : « je perçois, j’éprouve et j’interprète ce qui m’environne, avec mon corps comme outil. » L’espace mental comme sentinelle de projection qui appréhende une sorte de « méta-espace ». Sa production découle du concept, des procédés qu’il construit en laissant une place au hasard pur, à la beauté et à la magie d’un matériau.

Il façonne en fonction de la matière telle quelle. Il appréhende l’espace, l’environnement en y glissant tour à tour ses outils, ses pièces, ses modules, ses déplacements ou encore son propre corps. Les grandes notions qui traversent l’intégralité de son travail questionnent le mouvement, les correspondances entre différentes formes, la perception dynamique d’un espace, les systèmes de liaison, la confrontation de temporalité et les limites potentielles que l’humain porte à celles-ci. Partagé entre le rêve de voler et la conscience de l’apesanteur et de la gravité, il s’agit de chuter sans tomber, de toucher du doigt l’impalpable. Il met en corrélation des opposés et applique une mesure, un poids, une tension entre les choses. Jonglant de rêves, de poésie, et de doutes. Saisir ce petit détail frivole pour lui insuffler une grandeur et le faire basculer dans une toute autre dimension.